5 raisons de lire René Guénon

1. Lire Guénon, c’est une invitation à transformer son regard sur ce que l’on croit savoir. À cheval entre l’ordre ancien et le monde moderne, René Guénon a légué au monde une oeuvre parfois complexe, mais qui dans son tout n’est qu’un appel à prendre de la hauteur sur notre époque. Et sa pensée n’a pas pris une ride ! Écrites il y a un siècle, ses lignes sont souvent si pertinentes qu’elles semblent n’avoir été rédigées qu’hier…

    2. Son oeuvre repose sur l’idée que toute civilisation naît d’une vérité unique et révélée. Sans tomber dans un relativisme qui aurait pu s’avérer regrettable, René ʻAbd al‑Wāḥid Yaḥyā Guénon défend l’idée d’un monothéisme historiquement immuable et qu’une bonne étude des religions permet toujours de révéler. Un hymne au tawḥīd, et aux fondements spirituels communs à l’humanité.

    3. Guénon, c’est aussi la métaphysique remise au centre du village. S’il a travaillé à révéler les principes universels que partagent les grandes traditions, il a aussi voulu montrer l’islam sous son angle le plus grand. Plus que la meilleure expression du monothéisme, l’islam muhammadien est, chez Guénon, la Voie la plus expressive de la Grandeur du Créateur, et la plus révélatrice de la petitesse de la matière.

    4. Guénon propose en outre l’une des critiques les plus radicales de notre époque. La Crise du monde moderne est un véritable must-have en terme d’analyse des dérives de la civilisation contemporaine. La réflexion est profonde, les mots sont simples, et la portée semble infinie : à lire ses critiques portées aux élections démocratiques ou sur le consumérisme, l’on croirait lire un livre tout droit écrit dans le feu ardent de notre actualité…

    5. René Guénon est aussi l’auteur de la réconciliation. Une réconciliation entre les mondes (le Nord et le Sud), les époques (les temps anciens et notre modernité) et les pensées (entre les religions et pensées philosophiques). Pour Guénon, la différence doit se regarder à travers l’unicité ; si différences il y a, l’emphase est donc à mettre sur les ressemblances plutôt que sur les antagonismes. Pertinent, assurément…

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